Les épillets peuvent mettre votre chien en danger. Il s’agit de petits épis d’herbe sèche se détachant de leur tige et s’accrochant facilement au poil des animaux, chiens et chats particulièrement. On les trouve au printemps, durant l’été et, plus rarement, en début d’automne.
Épillets : attention danger !
L’épillet pénètre très facilement sous la peau du chien ou dans ses orifices. Poursuivant son cheminement interne, il cause d’importants dommages qui peuvent impacter gravement la santé de votre chien. L’épillet peut s’incruster dans de minuscules espaces, tels les coussinets, ou entrer dans les orifices de l’animal : narines, yeux, oreilles, organes génitaux ou anus. L’extrémité pointue de l’épillet perfore facilement l’épiderme du chien et s’introduit en premier sous sa peau. L’épillet avance toujours de cette façon expliquant ses surnoms de « folle avoine » ou « voyageur ».
Quand l’épillet pénètre entre les coussinets du chien, une irritation s’ensuit, perturbant sa marche : le chien boîte. Il peut aussi avoir une rougeur localisée. S’il n’est pas localisé rapidement, la plaie n’est plus visible ce qui complique le retrait de cet indésirable. Un épillet pénétrant dans le nez du chien peut atteindre ses voies respiratoires et mettre sa vie en péril. Quand l’épillet entre dans un orifice de l’animal et continue sa progression interne, seuls des examens peuvent déceler son emplacement : échographie, endoscopie ou fibroscopie.
Traitement
Le traitement est tributaire de l’emplacement de l’épillet et de la rapidité d’intervention. Si l’épillet a déjà fait des dégâts, une prise en charge plus importante est nécessaire, et s’il est invisible, des examens seront indispensables pour identifier l’origine du problème.
Il est compliqué de déceler un épillet qui s’est aventuré entre les coussinets d’un chien car la plaie d’entrée peut être refermée. Il ne reste alors qu’un abcès qui peut avoir d’autres causes. Il est donc difficile de penser à un épillet qui, malheureusement, va continuer sa progression et entraîner des dommages dans la patte de l’animal.
Si l’épillet a pénétré dans l’œil ou dans une oreille, une sédation est souvent nécessaire mais, dans la plupart des cas, l’envahisseur n’étant pas très loin, il est retiré avec une pince (œil) et à l’aide d’un otoscope ou d’une pince pour corps étranger (oreille).
L’automédication est à éviter ! En cas de boiterie, d’éternuements, d’yeux larmoyants ou d’autres symptômes, il est impératif de ne pas agir seul car en soulageant la partie en surface, l’épillet continue ses dommages en profondeur, compromettant la guérison du chien.
Il est conseillé de ne pas appliquer de produit sur la lésion au risque de faciliter la progression du petit épi et d’entraver l’examen du vétérinaire. De plus, une personne non habilitée qui retire un épillet peut laisser des fragments dans l’épiderme susceptibles de provoquer d’autres lésions.
Prévention
Aucune solution miracle pour prévenir les dangers liés aux épillets, hormis celle de les éviter !
Voici, cependant, quelques astuces :
- Le chien doit être maintenu en laisse lors de ses promenades dans un espace vert ou dans une zone ayant des herbes hautes ;
- Après la promenade, une inspection rigoureuse du chien s’impose : sa tête, ses pattes, son poil, ses plis cutanés, ses oreilles, son museau, etc. ;
- Si le chien a des oreilles tombantes : vigilance accrue ;
- L’été, une coupe courte est préconisée (particulièrement si l’animal possède des poils frisés ou longs) ;
- Les restants de tonte et toutes les herbes sèches du jardin doivent être éliminés : les épillets peuvent être présents ;
- Dès le premier signe suspect (rougeur, éternuements, difficultés à marcher ou à respirer), il faut consulter un vétérinaire rapidement).