En plus des frais annexes et autres frais de dossier, l’assurance emprunteur impacte largement sur le coût d’un crédit immobilier. Il est intéressant de savoir dans quelle mesure celle-ci peut vraiment modifier les donnes.
Quid de l’assurance emprunteur
L’assurance emprunteur présente un double intérêt dans le cadre du crédit immobilier. Elle optimise les chances de voir son dossier accepté et dans le scénario d’une incapacité à rembourser, elle protège le souscripteur. Tout en restant facultative, cette protection suppose un coût qui sera reporté sur l’ensemble du crédit souscrit. Il faut noter, d’emblée, que 2 grandes catégories de prestataires proposent ce type de contrat. La branche d’assurances de la banque octroyant le prêt est proposée, par défaut, au client qui dépose un dossier. Celle-ci applique en moyenne un pourcentage de 0,32 % sur le montant initial. Les compagnies tierces tablent, à garanties égales, entre 0,25 % et 0,10 % selon le profil de l’emprunteur. Au vu de ces disparités, vous constaterez que ça vaut le coup de comparer les garanties et les tarifs de chaque prestataire, avant de souscrire. En notant que certains profils peuvent facilement payer 2 fois moins cher.
Ratio assurance/coût de crédit immobilier
Plusieurs facteurs entrent en jeu dans le calcul de l’assurance qui s’applique à un crédit immobilier. La nature des risques présentés par l’emprunteur figure au premier plan. Elle est appréciée en fonction de son mode de vie, de ses antécédents de santé et des risques aggravés liés à des états médicaux. Le métier ainsi que l’exercice de certaines activités sportives influencent également l’appréciation des risques.
Par ailleurs, le coût de l’assurance emprunteur varie avec les garanties exigées par le créancier. Plus celles-ci sont nombreuses et/ou spécifiées, plus le coût est élevé. La part de capital garantie – la fameuse quotité-, ainsi que le type de contrat entrent, enfin, en ligne de compte. En signalant que le contrat peut spécifier un taux d’assurance sur la base du capital restant dû, ou par rapporteur à l’ensemble du capital emprunté. Selon le profil du demandeur et la manière dont jouent les autres critères, l’assurance emprunteur peut facilement représenter le 1/4, voire le 1/3 du coût global de l’emprunt.
Comment le type de contrat modifie-t-il le coût de l’assurance ?
Le choix du taux d’assurance appliqué est déterminant au moment d’identifier le prestataire avec qui vous signez un contrat. Sachez que le montant de l’assurance varie si votre créancier le calcule, en référence au capital restant dû. En général, au fil des ans, vous devriez voir vos mensualités décroître progressivement. S’il est fixé sur la base du montant de l’emprunt, vous paierez une somme fixe, jusqu’à ce que celui-ci soit remboursé dans sa totalité. Dans tous les cas, notez que l’assurance reste le plus gros motif de dépense lors de la souscription d’un crédit immobilier. Il ne faut donc pas tant s’attarder sur le taux d’intérêt appliqué que sur cette composante. Pour illustrer, remarquez que le poste des assurances représentait encore le quart du coût global d’un crédit immobilier engagé en 2015. Le taux d’intérêt était pourtant à un niveau historiquement bas de 2,70 %.